Dans un Empire qui s’écroule…

Roman
Troisième roman de Benoît Vitkine, L’Enclave (*) plonge le lecteur dans une URSS qui prend l’eau de toutes parts. Un roman bien documenté, mais qui manque un peu de nerf.

Correspondant permanent du journal Le Monde, à Moscou, Benoît Vitkine est un fin connaisseur de l’URSS et de ses soubresauts. À deux reprises, il a tiré de ses enquêtes sur le terrain matière à deux romans prenants : Donbass et Les Loups. Avec L’Enclave, il situe son récit au début des années 90. Nous sommes l’été 1991. Tandis que l’URSS s’écroule, un adolescent rentre chez lui. Celui qu’on appelle  » le Gris  » sort de prison. Alors qu’il longe les eaux froides de la Baltique pour retrouver enfin sa ville natale, Kaliningrad, il découvre un pays et des habitants métamorphosés. Pour lui, tout commence enfin…

Dans cette forme de road-trip dans les débris d’un Empire, Benoît Vitkine n’a pas été inspiré par la guerre totale mené par la Russie en Ukraine, mais a choisi de revenir en arrière quand l’URSS implose et où l’on vit dans un pays où désormais, plus rien ne semble interdit. Une chute qui résonne de manière particulière au début car « Le Gris » en est informé en prison. Un gardien l’informe dans un résumé saisissant : « Les activités du Parti communiste ont été déclarées illégales, imagine ! Gorbatchev a démissionné de son poste…. La chute du Mur et les Polonais qui se débinent, c’était un amuse-bouche. Aujourd’hui, tout le monde veut son indépendance. Les voisins lituaniens… Même les Ukrainiens s’y mettent ! C’est tout qui s’écroule ! »

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