Féminin polars

Et s’il fallait désormais ranger Maigret dans les dinosaures du polar ? Sans aller jusque là, Caroline Granier signe dans En quête d’héroïnes, un essai riche sur le polar contemporain à l’heure où les femmes ont pris le pouvoir donnant un sang neuf au genre en bousculant bien des stéréotypes.

Longtemps cantonné à ces messieurs, le polar doit aujourd’hui ses quartiers de noblesse à l’irruption des femmes dans la cour des mecs. Souvent cantonné au rôle de potiches, de faibles victimes ou de séductrices sans cervelle, les dames prennent les enquêtes en main et assurent les beaux jours du genre. C’est la ligne directrice de Caroline Granier dans En quête d’héroïnes (*) qui écrit dans sa préface : « Le polar est comme un miroir de la société et reflète l’évolution des mœurs. Il n’est donc pas surprenant de voir, surtout dans les années 1990, de plus en plus de personnages de femmes enquêtrices – au point que c’est devenu une véritable mode, voire un gage de succès. »

Sans délaisser les pionnières du genre dans les années 80, telle Kate Miskin qui apparut dans Un certain goût de la mort, de P.D. James, Caroline Granier s’est focalisée, en toute subjectivité, sur les enquêtrices de haut vol qui ont surgi dans l’univers noir à l’orée des années 90. Et l’on ne peut qu’être étonné par la centaine de figures qui traversent cet essai, écrit en forme de courts portraits alertes, accompagnés d’un extrait.

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